Nos vidéos PS4 de Saints Row IV

Driftwood
Lundi 19 janvier 2015 | 18:00
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GSY Vidéo PC PS4 Xbox One

Pastiche décomplexé de la série GTA, Saints Row avait su apporter le brin de folie qui manquait aux dernières itérations des jeux Rockstar, jusqu'à finir par lorgner du côté des inFamous et Prototype avec Saints Row IV, sorti il y a presque un an et demi sur Xbox 360, PS3 et PC. Pour accueillir comme il se doit le standalone Gat out of Hell, le jeu de Volition a finalement droit à un portage sur consoles de nouvelle génération en ce début 2015. Nos vidéos de Saints Row IV: Re-elected et nos impressions sont à l'intérieur comme d'habitude.

Impressions

Inutile de tourner autour du pot, techniquement parlant, Saints Row IV et son tout nouveau DLC sont tout bonnement indigne de la nouvelle génération. Une évidence d'autant plus grande que la série faisait déjà peine à voir sur PS3 et Xbox 360, mais on espérait tout de même pouvoir compter sur la fluidité de la version PC pour passer outre le visuel dépassé (et la direction artistique plus que discutable). Las, cette adaptation développée par High Voltage (à qui l'on devait déjà le portage HD raté de la compilation Zone of the Enders) se paie le luxe de souffrir d'un framerate particulièrement fluctuant. Même si elle monte (très rarement) autour des 60 images par seconde, l'animation peine et ralentit à la moindre escapade citadine, l'option de désactivation de la synchronisation verticale ne changeant à priori rien au problème. Au lieu de bloquer le framerate à 30 fps (ce qui aurait déjà été une déception en soi), les développeurs ont donc préféré jouer avec nos nerfs en le laissant faire le yoyo comme bon lui semble. Le jeu a beau rester jouable (quand la caméra ne vient pas s'en mêler), il faudra tout de même garder l'esprit très ouvert pour accepter ses nombreuses errances techniques. D'autant qu'il faut aussi composer avec un pop-up bien visible, des grésillements du son désagréables sur les voix de temps à autre, et des bugs de collision. Rien de particulièrement nouveau depuis la sortie du jeu original certes, mais n'était-on pas en droit d'attendre quelques corrections depuis août 2013 ? À noter tout de même que le framerate de Gat out of Hell nous a semblé un peu plus fluide dans sa globalité, ce qui tient sans doute au fait que la ville est différente et plus petite.

Passé ce constat technique assez accablant sur des machines telles que la PS4 et la Xbox One, il reste cependant un jeu qui ne se prend jamais au sérieux et dont les nombreuses références ne manqueront pas de vous faire rire. Qu'il s'agisse de Saints Row IV ou de Gat out of Hell, l'utilisation des pouvoirs et leur montée en puissance sont absolument grisantes, grâce à des déplacements aussi vertigineux que rapides. Assez logiquement, les véhicules disponibles passent totalement au second plan, mais compte tenu de la maniabilité un peu spéciale de la série, ce n'est pas plus mal de notre point de vue. Les amateurs de coopération apprécieront aussi le joyeux bazar régnant dans les parties à deux, qui donnent au titre une autre dimension. En plus de proposer de nouvelles capacités plus en accord avec son cadre (l'Enfer), Gat out of Hell ajoute la possibilité de voler, une aptitude qui demande un peu de pratique. Une jauge d'endurance limite en effet le temps que l'on peut passer en l'air, et les battements d'ailes (limités eux aussi) permettent au personnage de prendre de la vitesse. Bien sûr, en récupérant des orbes à la manière de Crackdown, les pouvoirs (vitesse, vol, invocations, etc.) gagnent en intensité et en efficacité. Côté structure de jeu, Gat out of Hell change quelque peu la donne dans le sens où les missions principales cèdent la place à une ribambelle de missions annexes proposées par vos nouveaux alliés. Cela induit obligatoirement une certaine répétitivité, compensée par la drôlerie des intervenants et des situations, qui rendent cette nouvelle aventure tout aussi divertissante que celle de Saints Row IV, si ce n'est plus. Au final, la série conserve donc ses atouts sans pour autant se défaire de ses casseroles, que l'on espère voir disparaître dans un prochain opus entièrement pensé pour la génération actuelle.