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Puisque tout le monde semble s'accorder pour dire que la nouvelle génération est décevante et que l'on nous a menti sur son potentiel, pourquoi ne pas oublier les grosses productions triple A quelques instants et se tourner vers la scène indépendante ? Tails of Iron sort aujourd'hui et on vous en parle sans tarder, en espérant que les déçus et blasés des gros projets s'accordent le droit de s'intéresser à un très sympathique titre en 2D loin d'être aussi rat des pâquerettes qu'ils pourraient le penser.

Redgi fils aimé

Rien ne va plus au royaume des rats. L'invasion des grenouilles a laissé les villes et châteaux en ruines et la mort du vieux roi n'arrange en rien les choses. L'avenir est sombre et rien ne dit que l'espoir pourra renaître un jour. Pourtant, tout avait plutôt bien commencé pour vous, jeune héritier promis à un avenir radieux. Mais voilà, à peine avez-vous fait vos preuves dans l'arène que l'attaque soudaine de vos ennemis de toujours vous laisse pour mort. À vous la charge de reconstruire tout ce qui était jadis, de ramener la paix et de chasser ces horribles batraciens qui ont mis le royaume à feu et à sang. Voilà en substance les bases de l'intrigue de Tails of Iron qui, en dépit du recours à des animaux, verse très rapidement dans une ambiance lourde et pesante où la violence règne en maître. Les tableaux traversés sont donc emplis d'une réelle noirceur, tant dans la palette de couleurs employée que dans la composition des scènes elles-mêmes. Corps torturés pendus aux arbres et plafonds, cadavres encore chauds jonchant rues et chemins, vestiges fumants d'un passé heureux bouleversé, vous allez en voir des horreurs en accompagnant Redgi dans sa quête. Car pas question pour vous de jouer le souverain fin tacticien confortablement installé sur son trône pendant que son armée se charge de la sale besogne. Non, l'armée, c'est vous, et vous allez bien être obligé de vous salir les mains car après tout, et le colonel ne dira pas le contraire, c'est bel et bien votre guerre. Il va tout d'abord s'agir de retrouver vos anciens frères d'armes et de sang pour rebâtir le château familial et mieux faire face à la menace. Il faudra aussi libérer les villes alentours du joug batracien, aider les habitants en détresse et réunir le pécule nécessaire à la restauration de l'atelier de votre forgeron, aux cuisines de votre chef (dont les plats vous aideront à augmenter votre barre de vie jusqu'à quatre fois) et à la salle du trône. Bref, vous n'allez pas chômer c'est moi qui vous le dit !

Tails of Iron prend la forme d'un jeu d'action-aventure en 2D où l'exploration et les combats sont au cœur de l'expérience. Le jeu incorpore une gestion assez poussée de l'équipement, avec un éventail d'armes et armures assez important. Épées, haches, lances, gourdins, masses, arcs, arbalètes, l'arsenal fait dans la générosité. Comme pour les armures, leur poids influe sur le maniement du personnage, sa vitesse de course et la rapidité avec laquelle il frappe, aussi devez-vous choisir entre mobilité accrue et dégâts (ou résistance aux attaques) plus importants. En fonction du matériel utilisé, vous serez également plus à même de faire face à telle ou telle menace. Ainsi, pour affronter les grenouilles, il ne faudra pas revêtir le même genre d'armure que pour nettoyer des égouts infestés d'insectes et autres bestioles grouillantes. Il est également possible d'ajouter un effet temporaire de poison à votre lame, à condition de faire vos emplettes auprès des marchands locaux. De même, en acquérant des plans/patrons, vous pourrez agrandir votre arsenal et votre garde-robe en demandant à votre forgeron de mettre la main au fer. Mais pour compliquer légèrement votre tâche, les développeurs de Odd Bug Studio ont ajouté une contrainte dans la gestion de l'équipement. Impossible en effet d'en changer si vous n'avez pas un coffre à disposition. Généralement placés juste avant un boss ou dans une zone sécurisée (votre château, une habitation quelconque, une grange, etc.), ces coffres vous obligent à anticiper les situations que vous allez devoir gérer lors de vos escapades. Dans le cadre d'une mission secondaire où l'on vous demande de vous occuper d'un type de vermine bien précis, le choix n'est pas nécessairement compliqué, mais sachez tout de même que quand vous tomberez sur une nouvelle arme ou armure, il faudra décider si vous souhaitez l'équiper ou la placer dans votre réserve, sans possibilité de revenir sur votre décision avant de croiser le prochain coffre. Une contrainte qui surprend au départ, mais dont on s'accommode assez rapidement finalement, d'autant que, comme nous le disions plus haut, l'écran qui précède un combat de boss permet généralement de modifier son équipement et de sauvegarder tranquillement.

De but en banc

Parce que oui, on ne vous l'avait pas encore dit, mais dans Tails of Iron, il faut enregistrer vous-même votre progression, sous peine de la perdre au prochain décès sans autre forme de procès. Point besoin de passer par un bête menu cependant, l'enregistrement de la partie en cours se fait le plus naturellement du monde en posant son royal séant sur les chaises et bancs que l'on trouve sur sa route. Ils sont plutôt nombreux, pas de crainte donc de se retrouver pris au dépourvu, mais comme ils se fondent parfaitement dans les décors hyper détaillés du jeu, il est tout à fait possible de les manquer au début malgré l'icône qui apparaît à l'écran. Avec l'habitude, cela devient évidemment une seconde nature, mais pensez-y dans les premières heures de l'aventure. Pendant l'introduction, on vous invite à le faire à plusieurs reprises, via un système de dialogue imagé qui fonctionne d'ailleurs très bien. C'est également pendant ce prologue que vous allez apprendre les bases du système de combat, qui s'appuie sur l'utilisation de votre bouclier et l'art de l'esquive. Il en existe deux types, soit on choisit de glisser sur une courte distance (un simple appui sur la touche Rond/B), soit on déclenche une roulade pour couvrir plus de distance (deux pressions sur Rond/B). Bien sûr, chacune d'entre elles sera plus ou moins efficace selon l'attaque lancée par votre adversaire. Il en va de même pour l'utilisation du bouclier, qui ne peut pas forcément bloquer tous les coups portés par vos adversaires. Heureusement, Tails of Iron incorpore un système d'aides visuelles pour vous permettre de réagir en fonction du besoin. Par exemple, une attaque rouge (trois traits horizontaux) doit être évitée car votre bouclier ne peut pas la bloquer, mais si elle est jaune, il faut obligatoirement la repousser en combinant L2/LT (pour lever son bouclier) et R2/RT. Un cercle rouge annonce quant à lui une attaque sautée qui ne peut pas être contrée et dont la zone d'effet peut parfois être assez importante. Inutile de dire que les dégâts reçus sont conséquents quand on ne parvient pas à l'éviter. Les mouvements offensifs se divisent, eux, en trois catégories : l'arme à une main s'utilise via la touche R1/Rb, celle à deux mains en appuyant sur R2/RT et celle à distance sur Triangle/Y. Une pression prolongée sur les deux premières permet de charger une attaque pour lui donner plus de puissance (et éventuellement briser la garde adverse parfois).

Contrairement à ce que laissait penser certains passages de la preview, les affrontements ne brident finalement pas les initiatives du joueur. On pense notamment à l'un des affrontements du début de l'aventure contre un soldat muni d'un bouclier. Si ce face-à-face laisse au départ penser que la seule approche possible avec certains ennemis sera d'utiliser la combinaison L2+R2 sans jamais pouvoir prendre les devants, ce n'est finalement pas le cas dans le reste de l'aventure. En effet, dans la très grande majorité des cas, vous allez devoir jongler entre les différents mouvements défensifs qui sont à votre disposition et adapter votre tactique en fonction du comportement de vos ennemis, en n'oubliant surtout pas de garder un œil sur les signaux visuels qui annoncent les attaques. Comme il arrive souvent de devoir faire face à plusieurs adversaires, il est obligatoire de ne jamais les perdre de vue, les archers n'hésitant par exemple pas à vous décocher une flèche dans le dos pendant que l'un de leurs camarades vous assènent des coups de hache. La mort arrivant assez vite dans Tails of Iron, il est très important d'apprendre à stopper son offensive suffisamment tôt pour avoir le temps de lever son bouclier avant que le coup adverse ne touche - ou déclencher une esquive salvatrice. On a beau transporter une fiole de soin sur soi, celle-ci peut très rapidement se retrouver à sec quand on se précipite et que l'on n'observe pas suffisamment le comportement de nos opposants. Pour autant, le jeu de Odd Bug Studio n'est pas insurmontable, il demande simplement d'apprendre à bien connaître ses ennemis et de comprendre (pour les boss surtout) comment les aborder sans prendre le risque de trop qui vous fera mordre la poussière. Soyez tout de même prévenu que la dernière phase du boss final va certainement vous malmener comme aucun autre combat avant (les optionnels inclus). Pensez donc à modifier votre équipement si cela est nécessaire, car il est parfois plus facile de voir le bout d'un duel en optant pour une arme à bonne allonge, mais moins puissante, que pour une épée courte causant plus de dégâts. Tout dépendra de votre façon de jouer bien sûr, mais choisir l'équipement le plus lourd n'est pas nécessairement synonyme de réussite. On enfonce un peu les portes ouvertes en disant cela, mais on a parfois tendance à l'oublier dans le feu de l'action. Une action qui ne tend donc pas vers le matraquage de boutons sans réfléchir. Si le studio de développement évoque Dark Souls dans ses influences, c'est aussi pour cette raison après tout. En revanche, le jeu de From Software n'a pas servi de modèle pour ce qui est de la confection des niveaux.

Taupe chef

Construits en longueur, hauteur et profondeur (ou tout cela à la fois) selon le cas, ils s'apparentent plus à ce que l'on trouve habituellement dans les jeux 2D du genre, avec une carte très lisible qui aide à se repérer rapidement à chaque instant. On n'y trouve donc pas vraiment de raccourcis à la mode Dark Souls, mais les différentes zones peuvent parfois proposer des itinéraires bis (par la surface ou le sous-sol par exemple) pour revenir sur ses pas. C'est d'ailleurs quelque chose que vous allez devoir faire assez régulièrement, Redgi ne pouvant pas se téléporter où il le souhaite quand il le veut. Il lui faut donc utiliser un panneau de voyage, qu'il trouve dans la cour du son château ou aux entrées des villages et autres lieux qu'il rejoindra tôt ou tard. Le petit rat ne courant pas bien vite (surtout si vous l'avez chargé comme une mule, le pauvre), cela pourra sembler un peu rébarbatif au départ, mais les développeurs ont pensé à "animer" les passages où l'on revient sur nos pas en ajoutant de nouveaux ennemis ou des villageois reconnaissants qui nous saluent. Du moins les premières fois. C'est moins vrai par la suite, mais le monde n'étant pas aussi grand que cela, difficile de pointer cela comme un gros inconvénient. Un autre choix de game design qui pourrait en chagriner certains, c'est la manière dont le jeu impose de s'acquitter de certaines missions, dont on pourrait croire qu'elles sont totalement optionnelles. Quand des pièces d'or sonnantes et trébuchantes sont requises pour rebâtir le château, il faut obligatoirement accepter les contrats affichés sur les panneaux prévus à cet effet. Il s'agit toujours de chasser les ignominies locales (larves, insectes ou autres), dont certains font office de boss. Or il nous est arrivé de devoir en enchaîner deux à la suite pour amasser un pécule suffisant afin d'avancer dans la quête principale. Dans le même ordre d'idée, votre passage à Taupeville vous demandera aussi de passer par l'arène pour récolter quelques pièces de plus et obtenir un masque à gaz, obligatoire pour accéder à la dernière partie du jeu. Comme dit plus haut, la difficulté n'est en aucun cas rebutante, mais tout le monde n'aimera pas forcément s'y reprendre à plusieurs fois pour vaincre un ennemi coriace juste pour obtenir l'argent nécessaire pour continuer sa progression. Tails of Iron incorpore également des quêtes totalement secondaires, généralement des habitants ayant besoin un coup de main pour récupérer un objet ou réparer quelque chose. De même, la présence d'un boss optionnel bien fâché dans les profondeurs de la crypte familiale pourra être évité, même s'il serait dommage de se priver d'un adversaire redoutable et de l'équipement que vous obtiendrez en le vainquant. Enfin, vous pourrez partir en quête de quatre statuettes de manière à débloquer l'ouverture d'une mystérieuse porte. Sans atteindre la durée de vie déraisonnable de certains titres, Tails of Iron propose donc un contenu tout à fait honorable et il vous faudra donc compter sur une grosse huitaine d'heures pour en arriver à bout. On n'aurait pas dit non à un monde un brin plus grand tellement il est splendide, mais au moins le jeu de Odd Bug Studio évite-t-il d'étirer son expérience en longueur au risque de lasser.

Verdict


Avec sa direction artistique sublime, son monde et ses personnages dessinés à la main, Tails of Iron a tout de suite su capter notre attention. Fort heureusement, le jeu de Odd Bug Studio ne brille pas que par sa plastique. Les combats sont âpres et brutaux, offrant juste ce qu'il faut de résistance pour maintenir la pression jusqu'au bout, même face à des ennemis de base. L'observation est souvent la clef de la réussite pour sortir victorieux des affrontements, qui ne deviennent heureusement jamais trop frustrants. Il vous faudra toutefois clairement plusieurs essais pour vaincre les boss avant de comprendre comment éviter leurs attaques les plus dangereuses, mais tout le plaisir réside justement dans cet aspect. Ceci étant dit, on regrette un peu l'impression laissée par la dernière phase du boss final, avec ses enchaînements quasi impossibles à éviter qui font tomber la barre de vie à zéro en quelques secondes, même en l'ayant fait atteindre sa taille maximale. Sans être particulièrement friands des expériences à rallonge qui tirent en longueur, on n'aurait aussi pas dit non à quelques zones supplémentaires, qui auraient peut-être permis d'éviter d'imposer au joueur de s'acquitter de certains contrats de chasse ou de combat. Ces derniers ont beau être tout à fait sympathiques pour la plupart, avec des adversaires assez variés et de nouvelles pièces d'équipement à la clef, l'obligation de devoir les enchaîner pour continuer sa progression pourra en agacer (ou en décourager) certains. Pas de quoi se priver de la découverte de l'univers de Tails of Iron pour autant à notre avis, le jeu méritant vraiment l'attention de tous les amateurs du genre.
  • Les plus
  • L'univers à la fois sombre et mignon
  • La narration par Doug Cockle
  • Le peps des combats
  • Une pléthore d'armes et armures
  • Visuellement superbe
  • Parfaitement fluide
  • Difficulté plutôt bien dosée
  • Chargements rapides
  • Les moins
  • Le monde aurait pu être un poil plus grand
  • Le passage obligé des missions de chasse
  • Des allers-retours qui pourraient en lasser certains
  • La dernière phase du boss final bien abusée

GSY Offline

GTB - Acapello
GTB
Commentaire du 17/09/2021 à 14:40:07
Une review bien complète! Parfait je me lirai et visionnerai ça tout à l'heure au calme. Merci :)
En réponse à
MadDemon
MadDemon
Commentaire du 17/09/2021 à 14:50:02
J'ai craqué hier et sincèrement j'aime bien pour le moment. 
En réponse à
GTB - Acapello
GTB
Commentaire du 17/09/2021 à 23:54:35
Bon bah c'est clairement oui pour ma part malgré les petits défauts. Ça reste dans la wishlist en attendant de finir quelques jeux en cours. J'aime vraiment beaucoup la DA et l'univers -qui ne sont pas sans évoquer les Légendes de la Garde- et 8-10h de durée c'est très bien.

Merci pour la review (avec les intertitres qui font plaisir) et la vidéo.
En réponse à
Driftwood - Dictateur en chef
Driftwood
Commentaire du 17/09/2021 à 23:56:32 En réponse à GTB
Heureusement que tu es là hein ! :)

Merci à toi.
En réponse à
Luffy
Luffy
Commentaire du 18/09/2021 à 02:43:07
Pour ma part je suis actuellement sur un autre "Tales of" mais je m'y pencherai dès que possible !
Merci pour cette review fort complète !
En réponse à
FlyingSpiritus
FlyingSpiritus
Commentaire du 18/09/2021 à 03:15:49
A 50% sur le psn pourquoi pas, merci pour la review qui nous éclaire sur quelques points cruciaux.
En réponse à
A propos du jeu
Plateformes
PC PS4 XBOXONE SWITCH XBSX PS5
Edité par
United Label
Developpé par
Odd Bug Studio
Patreon

135 $ de 400 $ par mois

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  • reneyvane

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